▶ Voir notre dossier : SECURITE INTERCOMMUNALE | Nevers Agglo ça me botte n°6 Avril - Juin 2023

C’était l’un des engagements de mandat de Denis Thuriot, maire de Nevers et président de Nevers Agglomération : assurer la sécurité et la tranquillité publique. Depuis janvier 2023, les dispositifs mis en place pour préserver la sécurité des habitants s’étendent à sept communes. Challuy, Coulanges-lès-Nevers, Fourchambault, Germigny-sur-Loire, Gimouille, Nevers et Sermoise-sur-Loire ont fait le choix de la Police intercommunale.

Qu’est-ce que la Police intercommunale ?

Votée en conseil municipal par chacune des communes de Nevers Agglomération, et actée par la majorité nécessaire (c’est-à-dire plus de la moitié des 13 communes représentant deux tiers de la population), l’heure est maintenant à la rédaction des conventions pour les communes ayant rejoint le projet. Besoins en gestion du stationnement ? Surveillance lors d’évènements ? Ce sont toutes les missions habituelles de la Police municipale que peuvent commander les communes. Ensuite, selon les missions sollicitées et le nombre d’heures requis, un planning détermine un recrutement de nouvelles forces de l’ordre, permettant donc de répondre aux demandes des communes participantes. Certaines communes n’auront en effet jamais les moyens d’avoir une Police municipale. La Police intercommunale leur permet donc d’y avoir recours au juste prix de leurs besoins.

Que devient la Police municipale de Nevers ?

La Police municipale de la Ville de Nevers disparait… et devient la Police municipale intercommunale. Elle demeure évidemment sous l’autorité du maire de chaque commune, qui, selon la législation, est lui-même officier de police judiciaire. Facile à visualiser : les ressources en prévention et maintien de la sécurité sont détenues par Nevers Agglomération, qui répartit ensuite ses agents et son matériel selon les demandes de chaque commune. Un policier municipal devient un agent intercommunal.

Quels sont les objectifs ?

Au-delà de l’intérêt logistique d’une telle mutualisation des ressources, la densification géographique de la Police intercommunale répond aux besoins de communes dépourvues d’équipes de police, notamment à partir de 20 h, heure à laquelle l’actuelle équipe ne circule plus. La Police intercommunale répond à ce besoin par des patrouilles nocturnes nouvelles. Et, si celle-ci ne remplace pas la Police nationale, elle permet du moins la surveillance dans des zones qui manquent parfois d’agents de l’ordre, et de marquer le territoire d’une présence bienveillante et sécurisante pour la population. Les patrouilles dissuadent et rassurent. La Police intercommunale ne traite donc pas que des problèmes de sécurité, mais vise la prévention et l’échange d’informations avec la population.

Criminalité en baisse, lien citoyen maintenu

Les chiffres le disent : selon le gouvernement, crimes et délits depuis 2011 sont sensiblement en baisse. Pour Nevers, on recense -11,37% de crimes et délits entre 2014 et 2021. Alors pourquoi déployer une police d’agglomération ? C’est, en premier lieu, une nouveauté davantage organisationnelle, comme nous l’avons précédemment évoqué. C’est aussi pour répondre à une logique géographique : les actes répréhensibles ne s’arrêtant pas aux frontières des communes, il est primordial pour les agents de pouvoir assurer un suivi quand le délit est commis dans une ville différente du lieu de résidence de son auteur. La Police intercommunale fluidifie ce suivi.

Nous verrons, dans un second article en ligne, de quels outils dispose cette nouvelle Police intercommunale.