Une méthode qui a fait ses preuves

Qu'est-ce qu'une micro-forêt ? C’est un ensemble d’arbres d’origine locale (à 70 % labellisés Végétal local pour Nevers), que l’on plante de manière dense sur une toute petite surface.

On y retrouve généralement du chêne rouvre, pubescent, pédonculé, de l’érable champêtre, du charme, du noyer, du néflier, du merisier, du sorbier des bois.

Pourquoi des espèces locales ? Parce que ces arbres vont s’adapter beaucoup mieux au climat, au sol et à l’environnement de l’espace où ils sont plantés. Généralement, on compte 3 arbres au m². C’est la méthode Akira Miyawaki, du nom du botaniste qui l’a mise au point et qui a fait ses preuves au Japon dès les années 80.

L'avantage de cette méthode, c'est avant tout sa rapidité. En plantant les arbres serrés les uns contre les autres, on les incite à grandir très vite. La forêt atteint sa taille adulte plus rapidement que dans la nature.

La croissance de la micro-forêt est d’environ 1 mètre par an et nécessite une intervention humaine pendant les 3 premières années afin d’arroser et retirer les herbes qui pourraient empêcher le développement des jeunes plants.

Cette démarche s’inscrit dans la volonté municipale d’atteindre un patrimoine arboricole de 33 000 arbres (27 000 en 2021), soit un arbre par habitant.

Six îlots de micro-forêts

Pour appliquer cette méthode et planter densément, il faut créer un îlot de 75 m² minimum, soit l’équivalent de 6 places de parking.

Au printemps 2021, l’équipe Espaces verts du secteur Baratte est venue au square Mendès France pour préparer quatre sites de 100 m² chacun : création des périmètres et amendement du sol avec du terreau et de la paille, en vue de la plantation qui s'est tenue en décembre.

En janvier 2022, dans la promenade du sentier des Loges, un îlot de micro-forêt a été également créé avec la participation d’une cinquantaine d’écoliers. 400 plants de chênes, d'érables, saules, sorbiers, noisetiers, etc. sont prêts à prendre racine dans le parc.

En janvier 2023, c'est au tour de la coulée verte, dans le quartier de la Grande Pâture, d'accueillir une nouvelle micro-forêt. Au total, ce sont 1332 plants (érables champêtres, charmes, néfliers, chêne pubescent, alisiers, chênes rouvres, chêne pédonculé, tilleuls à petites feuilles, sorbiers des oiseleurs, etc.) qui ont été introduits par le service Espaces verts du secteur des Montots, sur deux parcelles de 400 m² chacune (soit une moyenne de 3,3 plants au m²).

Que des avantages

Les micro-forêts sont 30 fois plus denses qu’une plantation d’arbres classique et 100 fois plus riches en biodiversité. Cela crée un écosystème stable et résilient qui permet d’attirer des animaux et de sauvegarder des espèces d’arbres locales.

Une micro-forêt à maturité dispose d’un meilleur enracinement et donc développe une résistance aux conditions météorologiques extrêmes : tempêtes, sécheresses, inondations, etc. et aux maladies.

Les micro-forêts sont sources de bien-être et permettent notamment de :

• capter le CO2 et la pollution, notamment les particules fines ;
• de régénérer les sols très dégradés, c’est-à-dire pollués ou pauvres en matière organique ;
• de  rafraîchir l’air de 0,5 à 2 °C, donc de créer des îlots de fraîcheur en milieux urbanisés pour les habitants ;
• d’opérer une réduction sonore considérable.

Dans les années à venir, la coulée verte de la Grande-Pâture, le site Massillon-Rouvet au Mouësse devraient bénéficier de cette méthode.