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Octobre à décembre 2024

La promenade des remparts et le jardin du musée de la Faïence

Jardin du musée de la Faïence et des Beaux-arts Frédéric-Blandin.
Cette promenade et le jardin du musée de la Faïence et des Beaux-arts Frédéric-Blandin permettent de relier d'une manière agréable la Porte du Croux à la Loire.

La promenade des remparts, après avoir franchi la Porte du Croux, permet de rejoindre les rives de Loire où se dresse la tour Goguin. Le jardin de la promenade des remparts est une restitution partielle de ce que fut le jardin de l’abbaye Notre-Dame.

Histoire du lieu
En 624, l’abbaye Notre-Dame est construite à l’extérieure de la partie occidentale des premiers remparts de la ville, sur le site présumé du martyr de Saint-Révérien. Ce n’est qu’à la fin du XIIe siècle que le monastère est protégé par une nouvelle enceinte construite par Pierre de Courtenay. Le domaine de l’abbaye s’étendait alors de l’emplacement de la Porte du Croux à l’actuelle rue Saint-Révérien et de la rue Saint-Genest à la nouvelle fortification. Au pied de cette fortification, il existait un fossé formé de terrains marécageux alimentés par le ruisseau de la Passière. La muraille est entièrement reprise pendant la guerre de cent ans. Le mur est alors consolidé d’un "matelas" de terre, l’ensemble prenant dès lors le nom de remparts.

Au cours du XVIe siècle, les fossés et le rempart perdent leur utilité défensive. De nombreux procès touchant à la propriété et au droit d’usage ont lieu à cette époque entre le duc et des habitants qui accaparent des portions du rempart ou des fossés pour y installer des jardins. Après le siège de 1617 et les ordonnances de Louis XIV, les remparts devenus interdits et inutiles ne sont plus entretenus et servent de carrières de pierres. C’est au hasard de l’évolution urbaine et à la présence d’une zone humide difficilement constructible que nous devons la conservation de la partie située entre la Porte du Croux et la Loire.

Après la révolution, ce qui restait des remparts a été définitivement intégré dans les bâtiments adjacents. C’est à cette époque également que toute l’Abbaye, bâtiments et terrains, fut vendue par lots à des particuliers. En vue d’un aménagement paysager, la ville achète en 1960 les terrains constituant l’actuelle promenade des remparts : en partie haute, rachat du golf miniature appartenant à une auberge et en partie basse, rachat de jardins privatifs, la plupart en friches. L’aménagement de ce lieu a été conçu en 1964 et 1965 par M. Besnard, ingénieur de la Ville de Nevers. Le ruisseau de la Passière a été canalisé en souterrain, et un jardin de type paysager créant une liaison entre la Porte du Croux et la Loire a vu le jour.

Au fil des ambiances paysagères

C’est au fur et à mesure de la promenade que l’on découvre les différentes ambiances qui animent ce lieu.

Dans la partie supérieure, zone la plus aérée du site, une roseraie plantée de variétés anciennes à petites fleurs isole l’allée principale d’une pelouse très ensoleillée animée par des massifs, dont un massif de rosiers offert par la ville jumelée de St Albans.

Au-delà de la roseraie, un belvédère plantés d’arbres d’essences diverses, donnés par des associations ou des villes jumelées, constitue un écrin de verdure invitant au repos. Passé le batardeau, l’allée serpente au milieu d’une pelouse plantée d’arbres de différentes hauteurs créant ainsi une alternance de zones d’ombres et de lumière.

Elle invite ensuite à la découverte de la grotte Saint-Révérien créée artificiellement puis se divise autour de la fontaine du même nom, laquelle présente l’aspect d’un trou d’eau dans les rochers. L’allée longe ensuite un séquoia et se poursuit entre les arbres et les massifs floraux jusqu’à la Tour Goguin où elle rejoint les platanes presque centenaires du quai des Mariniers.

Le jardin du musée de la Faïence

La traversée, au cœur même du rempart, est l’occasion d’une transition entre la souplesse du dessin de la promenade et les lignes du Jardin de l’Abbaye. A cet emplacement se situait le cloître des religieuses.

Ces terrains ont été achetés par la ville en 1971 et aménagés en jardin en 1981 afin de retrouver l’esprit des jardins médiévaux. L’ordonnancement et la rigueur de ce lieu fortement renforcés par la présence de haies d’ifs sont contrebalancés par les couleurs ocres clairs de l’imposante façade du musée de la Faïence et des Beaux-arts Frédéric-Blandin.

Intimiste, si ce n’est monastique, ce jardin ne se dévoile pleinement qu’en son cœur. A proximité de la salle capitulaire subsiste l’ancien puits à côté duquel un arbre a été planté, tandis qu’une colonne rappelle le cloître disparu, ces trois éléments symboliques étaient constitutifs des jardins monastiques, situés au centre des cloîtres.

Les deux terrasses situées dans le rempart ne s’offrent aux yeux du promeneur que s’il prend le temps de pénétrer plus profondément ce lieu. Un jardin de simples parfaitement délimité anime la première terrasse de ses parfums subtils, comme dans les jardins monastiques les carrés sont constitués de plantes médicinales, aromatiques et ornementales. Une haie d’ifs taillés constitue le seul ornement de la seconde terrasse. Sa position de promontoire permet au visiteur une perception globale sur la promenade des remparts.

 

 

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Superficie : 10 475 m²