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Le NACMB n°12 est disponible !

Découvrez le « Nevers Agglo ça me botte » n°12

Octobre à décembre 2024

Champs-Pacaud - Mouësse

Faubourg du Mouësse
Il y a le petit et il y a le grand !  Les Mouësses vont en effet par deux, et ça depuis bien longtemps...
Histoire du quartier
 

On trouve d’abord, faisant suite à la rue de Nièvre, la rue du Petit Mouësse qui s’étire jusqu’à la Place du 1er Régiment du Morvan pour ensuite s’effacer devant le Faubourg du Grand Mouësse, lequel s’achève au niveau du canal de dérivation.

Sous des orthographes différentes, l’appellation « Mouësse », fort ancienne et déjà utilisée au XIIIe siècle, révèle l’aspect fréquemment revêtu par le quartier autrefois : un quartier à tout le moins « mouillé » quand il n’était pas marécageux. Cette humidité récurrente est due à la présence de plusieurs voies d’eau qui traversent ou passent à proximité du faubourg de Mouësse : la Nièvre, l’Eperon et la Loire dont les débordements ont laissé leur empreinte sur les murs des maisons comme dans les mémoires.

On parle ainsi, en novembre 1790, d’une « crue  prodigieuse » durant laquelle, trois jours durant, on ne peut quitter le Mouësse qu’en bateau « pour se rendre à la ville » ! Le XIXe siècle apportera une réponse à ces difficultés constantes en aménageant la dérivation de la Nièvre et en construisant la digue Nevers-Saint-Eloi.

Le temps des lépreux 

Le Mouësse s’est développé autour d’un établissement religieux, une léproserie dédiée à Saint-Lazare. Sa fondation serait le fait d’Hériman, évêque de Nevers de 840 à 860 ; une charte datée de 849 mentionne en effet la création huit ans plus tôt d'un hôpital en dehors de la cité, Saint-Lazare, cœur du village de Moësse-lez-Nevers et dont la chapelle, progressivement, deviendra église paroissiale.

Mais peu à peu, la lèpre disparaît. Les biens de la maladrerie, après avoir été répartis entre le curé de la paroisse et le commandeur de l’ordre de Saint-Lazare seront loués à divers utilisateurs : laboureurs et jardiniers.

Au XVIIIe siècle, les registres de la paroisse sont émaillés des réflexions des curés à propos des méfaits causés aux semailles ou aux récoltes par les intempéries. Ils s’interrompent définitivement en avril 1791 quand la paroisse est supprimée et rattachée à celle de Saint-Étienne. En septembre de la même année, l’église, dépossédée de son clocher, est vendue comme bien national puis reconvertie au XIXe siècle en auberge : « Au bon Saint-Lazare », rebaptisée plus tard « À la croix Saint-Lazare ».

Un faubourg actif 

Devenu faubourg de Nevers, l’ancien village de Mouësse entre dans l’ère industrielle. Les Aciéries du Centre s’y installent et Gabriel Valette y fait prospérer les usines d’engrais chimiques de la Brûlerie rachetées ensuite par la Société Kuhlmann. Peu à peu, les « mangeux d’ail » [maraîchers] cèdent la place aux ouvriers : ajusteurs, électriciens, polisseurs…

On commence à entendre le sifflet strident du pittoresque Tacot, on ouvre des garages, des écoles sont construites, l’Eperon canalisé souterrainement et en 1965, l’abattoir municipal est mis en service.

Tous ces changements qui, s’ils ont modifié en profondeur l’aspect du quartier, n’ont pas fait disparaître complètement son origine : il reste en effet des traces de l’ancienne maladrerie et le caractère rural des lieux se retrouve encore dans le nom de certaines rues ou dans les nombreux jardins qui se cachent derrière les habitations.

La place Chaméane et l'Éperon

Aménagée vers 1909, elle était à l’origine un terrain dégagé en bordure nord-est du rempart afin d’offrir un large champ de vision et de tir aux défenseurs postés sur la muraille. Les terrains plus à l’est étaient alors baignés par les eaux : la Nièvre, plus fluctuante et versatile, et l’Éperon qui s’y jette plus au sud.

Ces eaux sont à l’origine du développement des faubourgs : le Mouësse, dont le nom d’origine gaulois signifie justement « humide » devient le territoire des maraîchers, sans oublier les nombreux moulins… Ces rivières ont longtemps été à l’air libre puis la ville s’est étendue et elles ont été plus ou moins canalisées et recouvertes.

Jusqu’à la construction du quartier du Tonkin en 1895, qui marque le début de l’expansion pavillonnaire qui connaîtra son âge d’or durant l’entre-deux-guerres, les constructions ici ont été modestes, conscientes de leur fragilité. Au fil des rues et des souvenirs des eaux, randonnons dans l’histoire de ces quartiers.

Les établissements, instances et services publics du quartier (ou à proximité)

Vie publique et démocratie participative

Petite enfance

  • Espace Magda Gerber - La Maison de la petite enfance et des parentalités qui accueille le relais petite enfance, le pôle Ressources familles, la crèche familiale Les Lucioles, la crèche collective Frimousse, la mission handicap, l'atelier des assistantes maternelles et l’accueil de loisirs maternel du centre socio-culturel de la Baratte, 2 bis boulevard Jacques-Duclos.

Scolarité

  • groupe scolaire du Mouësse (maternelle et élémentaire), 1 ter rue Gabriel Valette (école maternelle) et 1 rue Busson de Lavesvre ► voir Les écoles ;
  • collège Les Courlis, 15 boulevard Léon-Blum ► voir Les collèges.

Animations, équipements et autres services publics à proximité

  • centre social Accords de Loire, rue du 8-mai-1945 et rue Bernard-Palissy ► voir Les loisirs ;
  • marché des Courlis, place des Grands Courlis tous les vendredis matin ► voir Les marchés ;
  • salles de l'Oasis, rue du Gué ;
  • parc Pierre-Mendès-France, 7 rue de la Brûlerie ;
  • centre principal d'examen du permis de conduire, rue Francis-Garnier (permis B), rue Noël-Point (motos et poids lourds) ;
  • déchèterie des Taupières, impasse des Taupières ► voir La propreté.

 

Lieux et monuments remarquables du quartier ou à proximité

 

  • la promenade Victor-Guéneau ;
  • le square René-Chatout où subsiste l'ancienne gare du Tacot ;
  • les vestiges d'une maladrerie fondée au IXe siècle, faubourg du Grand-Mouësse (n°20) ;
  • la chapelle Saint-Lazare, faubourg du Grand-Mouësse ;
  • la rue du Moulin d'Écorce et la tour Saint-Trohé.

► Circuit randopatrimoine "De la place Chaméane à l'Éperon, en passant par la Nièvre" (par le service Animation du patrimoine)

En savoir plus

Mairies de proximité
Direction de la proximité et cohésion sociale

Mail : mairiesdequartier@ville-nevers.fr
L'accueil des mairies de proximité est fermé au public les jours fériés.

 

Mairie de proximité Est
(Baratte-Courlis)

1 rue Louis-Francis
Tél. : 03.86.68.43.50
Mail : mairie.quartierest@ville-nevers.fr
Ouverte du lundi au vendredi
De 8 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 17 h
Permanence police municipale/police nationale : 2e mardi du mois de 10 h à 12 h.

 

Permanences des élus
S'adresser auprès des mairies de proximité.